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Anne-Lise Caudal, l'année choc

Anne-Lise Caudal, l'année choc

Après sa belle 5e place lors de l’édition 2012 de l’Open de France, «Ania» la Basque aura vécu une saison 2013 difficile. Une reconstruction complexe mais dont elle ressort avec un sourire retrouvé et des ambitions pour cette semaine à Chantaco.

Par Nathalie Vion pour la Fédération française de golf

Après cinq saisons dans le top européen, une dure année
Polo Lacoste couleur cassis, short court vert vif... Anne-Lise Caudal a repris de très belles couleurs en cette fin septembre. «Depuis le mois de juillet, je recommence à sourire sur le parcours. J’y crois à nouveau. je pense au futur.» L’année 2012 de la Française avait été toutes en tonalités vives: une victoire à l’Open d’Allemagne, une place de 5e et meilleure Tricolore à l’Open de France à Chantaco, puis un rang final de 12e à l’Ordre du mérite européen.... Difficile d’imaginer que 2013 allait partir dans des teintes beaucoup plus mornes. Jusqu’à en avoir l’âme et le jeu pas mal délavés. «En début d’année, lors de la tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande, j’ai raté un cut, deux cuts, trois cuts, et tout s’est dégradé. Je crois qu’en tout, il y a eu cinq cuts de manqués... Après cinq super saisons, où j’étais en permanence entre le top 15 et le top 25 européen, voilà que je revivais la même situation qu’en 2007, lors de mes difficiles débuts chez les pros. Cela a été dur, très dur. Je me suis posé des questions, je me suis beaucoup remise en question, je n’étais pas très très heureuse.»

Dix-huit ans de beau travail avec Jean-Bernard Lecuona...
Anne-Lise parle de 2013 comme étant «l’année du changement...» Un tournant qui aura vu la fin d’une collaboration de dix-huit ans d’âge avec Jean-Bernard Lecuona, son entraîneur de toujours au golf de La Nivelle. Une «séparation» que Anne-Lise, 29 ans, aurait sans doute dû envisager un jour ou l’autre pour se renouveler. Mais un événement qui ne pouvait pas être anodin ou léger. Ni pour elle. Ni pour son entraîneur. Dans le passé, «Ania» avait déjà eu l’occasion d’échanger avec James Petts, un coach anglais qui suit la Sud-Africaine Lee-Anne Pace et le Danois Soren Hansen. Lors d’un séjour de préparation hivernale, en janvier dernier en Afrique du Sud, Anne-Lise put, cette fois, taper des balles sous l’oeil de Petts. C’est un peu là qu’elle prit la décision de s’adjoindre ses conseils pour la suite de sa carrière: «Je sentais que j’avais besoin d’un autre discours. Il faut savoir changer. Mais tant que je n’avais pu en discuter directement avec Jean-Bernard, j’avais une sorte de malaise. Il y avait beaucoup d’affectif dans tout ce que nous avions construit ensemble. Quand on en a parlé, il a très bien compris. Mais cela a été dur quand même. Par rapport à lui mais aussi pour moi personnellement. On se pose toujours la question de savoir si on fait bien ou pas...»

Du 12e au 82e rang européen en quelques mois de flou
Résultat de ce petit ouragan organisationnel: cinq à six mois de grand flou. Avec des cuts ratés à la pelle, un recul au 82e rang (aujourd’hui) de l’Ordre du mérite et un coup de moins bien avant l’été: «J’ai même eu envie de poser mes clubs. Heureusement qu’il y a eu ma famille, mes amis et tous ceux qui me soutiennent encore plus quand il y a de mauvais résultats.» Quel compartiment du jeu s’était le plus déglingué? «A peu près tout! C’est dur de changer quand on a travaillé aussi longtemps les mêmes choses. Là, on a reconstruit entièrement mon swing. On va vers quelque chose de beaucoup plus technique.» L’éclaircie est venue d’un cut passé mi-juillet à l’Open d’Espagne. Un tournoi où une bonne partie de La Nivelle, Ciboure et Saint-Jean-de-Luz (on exagère à peine) avait fait les quatre heures et demie de route pour soutenir «Ania»... «C’est un peu là qu’il y a eu le retour du sourire, le retour du plaisir. Je sais que j’ai beaucoup de travail à faire. Mais j’y crois. Je veux jouer longtemps encore. Si, en plus, je trouve des partenaires pour m’aider à financer mes saisons...»

L’éclaircie avec une place de 6e à l’Open d’Ecosse
C’est à la fin de cet été que la vraie Anne-Lise refait surface: 6e à l’Open d’Ecosse le 1er septembre! «A nouveau le sourire. J’étais super contente. Et fière de signer le meilleur résultat de ma saison. Pourtant, j’avais fait un bon break en août: plage, amis et même un peu la fête. J’en ai profité et cela m’a fait du bien. Même si, en arrivant en Ecosse, quand j’ai vu le vent de folie, je me suis dit que cela n’allait pas être simple, qu’il aurait mieux valu arriver très préparée! Mais James (Petts), à qui j’ai envoyé une petite vidéo de la partie d’entraînement réalisée par mon cadet, m’a rassurée, me disant que mon jeu était en place. J’aurais pu faire mieux, car j’ai un peu craqué du 14 au 18 le dernier jour, mais c’était déjà super. Les années où cela va mal, comment je fais? Il faut essayer de relativiser, se dire qu’on ne peut pas avoir perdu en quelques mois tout ce qu’on a acquis durant des années. Il faut y croire, garder confiance en soi, garder le sourire.»

La grande favorite... de tous les golfeurs basques!
Mi-septembre, quand Karine Icher, Gwladys Nocera et Joanna Klatten sont à Evian pour la première édition de The Evian Championship, Anne-Lise a bien un petit pincement au coeur. En 2012, si le Majeur français avait déjà existé, sa victoire à l’Open d’Allemagne lui aurait permis d’être qualifiée puisque toutes les lauréates de la saison en cours sur le LET sont conviées. Mais bon... «J’étais déçue de ne pas y être, c’est une superbe compèt. Donc un peu de regrets. Mais c’est de ma faute. Je ne pouvais pas espérer une invitation, ma saison n’étant pas assez bonne. D’autres joueuses méritaient plus que moi d’y être et je trouve que les choses ont vraiment été faites dans l’ordre au niveau des wild cards.» Après Evian, nous sommes donc maintenant à Chantaco. Où plusieurs joueuses européennes présentes à l’Evian Championship, voire à la dernière Solheim Cup victorieuse (août dans le Colorado) sont présentes... «Cette année, note Anne-Lise, il y a du monde: Karine (Icher), Carlota (Ciganda), Azahara (Munoz) ou Gwladys (Nocera)... Donc, avec mes résultats de l’été, je ne suis pas la favorite. Ou alors, juste pour les gens d’ici. Je suis la Basque! Mais c’est bien, j’ai beaucoup moins de pression qu’en 2012 et j’espère en profiter pour briller devant mon public, offrir un résultat au niveau de l’ambiance!»

Chez les Lacoste, un titre qui aurait une «valeur-coeur»
Côté parcours, on peut dire que la Française joue dans son potager. «Ici, on est à cinq minutes de La Nivelle», dit-elle en montrant de la main un pont tout proche du clubhouse de Chantaco. «Tu traverses le pont et tu y es.» Même si elle explique que parfois, cela peut-être encore plus agaçant de se tromper de stratégie sur un parcours qu’on connaît par coeur, Anne-Lise voit un avantage dans le fait d’être «La régionale». «Depuis gamine, j’ai joué je ne sais combien de fois tous ces parcours. Je vis à Saint-Jean-de-Luz. Mes parents sont à Ciboure. L’année dernière, j’avais joué le pro-am avec Catherine (Lacoste), qui est vraiment quelqu’un de très généreux. Cette année, nous avons gagné ce même pro-am (hier, mercredi) avec Véronique (Smondack), sa fille, qui est présidente du golf de Chantaco et avec qui nous sommes proches...» Depuis  2004 et la victoire de Stéphanie Arricau, pas de Française en haut du palmarès de l’Open de France. Est-ce pour cette année? «En tout cas, ce titre me tient très à coeur. S’il arrivait ici, dans le fief de la famille Lacoste, à la maison, devant tous mes amis et ma famille, ce serait grand.»

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