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6-9 septembre

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Gwladys Nocera: «Avoir le golf fun!»

Gwladys Nocera: «Avoir le golf fun!»

 A 39 ans, et même avec une ambition toujours fraîche et farouche, la n°4 européenne développe avec son coach Benoit Ducoulombier une nouvelle «coolitude» dans son art.

La recette du poulet à la «Ducoolombier»
«Notre axe de travail n°1 avec Gwladys? Le plaisir. Qu’elle prenne ça à la cool. Qu’elle ne se morfonde pas avec des objectifs à la c... Qu’elle soit bien dans ses pompes. qu’elle ait le sourire. Qu’elle soit motivée pour la suite, les JO en 2016, tout ça... Moi, je tombe juste à un moment de sa vie où elle est épanouie. Que ce soit sur les tournois ou à l’entraînement, Gwladys, je suis content de la voir. Toujours. Quand on va s’entraîner au golf de Vidauban, pas très loin de chez moi, dans le Sud, elle vient à la maison. Et elle adore que je lui prépare mon fameux poulet! »
Quand Benoit Ducoulombier attaque sur le sujet «Gla», cette ex-numéro 1 européenne de 2008 avec 12 victoires sur le LET, ce pilier du golf féminin français depuis plus de dix ans (l’autre étant Karine Icher), on a juste envie d’ouvrir les guillemets. De venir prendre sa leçon. Et derrière le côté relaxe, presque désinvolte pour ceux qui ne sauraient pas traverser le miroir des apparences, on mesure ce que l’entraîneur national, de par son long parcours avec plusieurs pros tricolores et de par une personnalité vive, sans conformisme ni préjugés, peut apporter à l’actuelle n°4 européenne.
 
«Les golfeurs, ils ont la tête sur le billot tous les jours»
Il dit encore, Benoit Ducoulombier, qu’il ne faut pas perdre de vue que les athlètes sont des caractères «hors normes» -terme diplomatique pour ne pas dire qu’ils ont parfois leur petite tête de cochon, voire, pour les cas les plus extrêmes, une légère fêlure au casque! Mais qu’il faut respecter ça. Toujours se rappeler, en plus, que le golf, plus que tout autre, est «un sport de frustration». Ne pas oublier que tous ces golfeurs qu’il suit (Greg Havret jusqu’il y a peu, Victor Dubuisson et Gwladys Nocera en ce moment, mais aussi Julien Quesne, Alexandre Kaleka, Alexandra Vilatte) doivent encaisser, canaliser leurs émotions, accepter les baffes aussi: «Ils ont la tête sur le billot tous les jours!»
Dans leurs périodes de travail, avec Gwladys, la jeune femme est exemplaire: «Elle ne discute pas, ne bataille pas, comme peuvent le faire les garçons. De mon côté, s’il m’arrive de me gourer, je le dis aussi.» Mais le coach est ravi que la bête de compétition qu’est Gwladys se transforme en lionne dans les tournois: «Quand elle perd en play off (sous-entendu comme lors de sa place de 2e derrière la jeune Anglaise Charley Hull, au printemps à la Coupe Lalla Meryem au Maroc), là, elle est folle de rage!»
 
«Mais t’as fait exprès de le perdre, ce play off!»
Ca le fait rigoler, Benoît, mais parce que cela a du sens qu’un champion ait un peu la haine quand il le faut. A condition que cela serve à quelque chose pour la suite. A condition de ne pas passer la nuit, ni la semaine, dessus. Dans ces cas-là, je lui dis, à Gwladys: Mais t’as fait exprès de le perdre ce play off! Parfois, c’est: Mais t’as fait exprès de mal putter? Je relativise vachement. Il faut qu’elle ait le sourire.»
Pour l’entraîneur, le truc le plus important, dans l’évolution de la Française, est qu’elle soit de plus en plus capable de se rebiffer vite quand ça barde sur le parcours. Quand, au dernier British Open au Royal Birkdale, Gwladys prend un triple bogey sur le 16 et qu’elle fait quand même birdie 17, birdie 18 dans la foulée, là, je me dis qu’elle est vraiment passée à autre chose.»
 
British Open 2014: le «plaisir» d’une grande perf
Birkdale, c’est le links chouchou de Gwladys. Et malgré ce triple funeste au 16, elle en a ramené une 12e place assez géniale en juillet dernier. Son meilleur résultat dans un Majeur. Et à un cheveu de l’objectif qu’elle s’était fixé cette saison: faire un top 10 dans l’un des cinq tournois du Grand Chelem. On y est presque. Et pour une fois, l’hyper exigeante (avec elle-même) qu’est miss Nocera s’autorise une auto-approbation! Historique. «Cette 12e place au British, je la prends avec plaisir. Il y a eu de très belles choses, là-bas. Une semaine top que j’ai partagé en plus avec Benoit, Isabelle (Inschauspé, pour la prépa mentale) et bien sûr, Seb (Sébastien Clément, son caddie.)
Le top 10, ce sera peut-être pour cette semaine? Why not? En 2013, Gwladys avait déjà vécu la première édition de The Evian Championship aux côtés de Benoit Ducoulombier, quelques mois après le début de leur collaboration. Un an après, la jeune femme se souvient: «C’était déjà un changement énorme que Benoit soit là à Evian. J’avais plus de recul. J’étais plus détendue...» Gwladys, 67e, avait été la seule des trois Françaises engagées (avec Karine Icher et Joanna Klatten) à passer le cut. Pas encore l’extase pour elle, mais un bon point sur un site où elle a toujours tellement eu à coeur de réussir que son bras en a parfois été timoré...
 
«Je m’autorise à rater, à ne pas jouer parfait»
Et comme pour son coach avant elle, on a envie de laisser les guillemets ouverts quand Gwladys évoque cette nouvelle phase de sa carrière. «La plus belle chose que je noterai pour cette année 2014, c’est toujours Benoit. Je suis super heureuse de travailler avec lui. Il me prend telle que je suis, avec mes défauts et mes qualités. Il adapte son discours à mon swing, avec une touche de mieux sur tous les détails. Surtout, je suis moins scolaire dans ma façon de vivre les choses. Quand Benoit me parle, je comprends qu’il faut avoir le golf fun!»
«Gla» Nocera gagnée par la «coolitude»? Ben oui, c’est possible. On ne changera pas son sérieux, son engagement dans ce qu’elle fait, cette auto-pression qui est aussi sa marque de fabrique et qui lui a permis de signer des fulgurances aussi énormes que son score de - 29, en 2008 lors de sa victoire à Göteborg (toujours le record sur le LET!), mais oui, Gwladys est plus zen avec elle-même: «Je m’autorise à rater des drives maintenant. Benoit m’a appris que je n’avais pas besoin de jouer parfaitement pour être là. Avant, je n’arrivais pas à gérer quand les choses se passaient mal...»
 
«Bien sûr que je rêve de le gagner, cet Evian Championship!»
La numéro 2 française au classement mondial (elle est 66e, Karine Icher étant 38e) ne s’étonne même plus d’avoir pris la 2e place de l’Open d’Ecosse, fin août, sans être du tout faramineuse: «Je ne jouais vraiment pas bien cette semaine-là. Mais j’ai fait avec...» Une meilleure gestion des paramètres du moment qu’elle doit aussi à Seb Clément, son cadet depuis trois ans: «Seb est un garçon super. Je n’ai pas assez de qualificatifs pour décrire le travail qu’il fait pour moi en amont des tournois et pendant le jeu. Je respecte énormément son travail. Je lui fais confiance à 200%. Notre collaboration est toujours géniale.»
Benoit, Seb, deux atouts dans sa manche pour une bonne semaine à Evian, ce tournoi si particulier pour une Française? Ce tournoi spécial qui «tient à coeur»... Et qui, parfois, le serre un peu trop ce coeur, quand on est sur le tee du n°1... «Bien sûr que je rêve de le gagner, cet Evian Championship! Mais je ne suis pas la seule!» (Rires). Gwladys concède, d’une façon elliptique, mais tellement éloquente: «Ici, c’est différent. C’est Evian...» Un 5e Majeur où les meilleures du monde sont sur les dents: «Elles m’impressionnent toutes. Lydia Ko, fantastique... Suzann Pettersen qui revient... Michelle Wie, après sa victoire à l’US Open... On ne peut être qu’admirative...»
Et «Gla» Nocera, elle n’est pas impressionnante, elle, quand tout se combine bien? «C’est terrible mais moi, je suis du genre à devoir réussir les choses au moins une fois pour être bien sûre que j’en suis bien capable! Mais sur une semaine, oui, tout est possible. Il faut que j’y aille. Que je joue! Allez! Et on verra!»
 
Nathalie Vion, à Evian pour la Fédération française de golf

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