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6-9 septembre

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Gwladys Nocera et Karine Icher, la belle quinzaine

Gwlaydys Nocera & Karine Icher

Jolis défis en vue pour Gwladys Nocera et Karine Icher qui vont enchaîner The Evian Championship et la Solheim Cup en Allemagne, la semaine prochaine. C’est dans une conférence de presse commune que les deux têtes d’affiche du golf français ont livré leur sentiment sur cette top séquence.

Cela ne s’était jamais produit. Jamais Karine Icher et Gwladys Nocera n’avaient été questionnées ensemble sur leurs ambitions à la veille du coup d’envoi du tournoi à Évian. Conférence de presse vraiment inédite, donc, ce mercredi sur fond de lac Léman. Ni Gwladys ni Karine n’étaient à l’origine de cette interview à deux voix, plutôt originale et très riche en définitive. « On » leur a demandé. Cela s’est fait comme ça. Une double conférence de presse inédite qui n’est pas sans rapport avec le fait que les deux piliers du golf féminin français, aussitôt la fin de The Evian Championship bouclé, monteront dans ce bus qui va emmener les douze Européennes de l’équipe de Solheim Cup 2015 directement vers Heidelberg. Déjà, « on » les associe avant cette Solheim qui se tiendra très exactement du 18 au 20 septembre au golf de St. Leon-Rot. Une nouveauté, et aussi un peu de piquant après plus d’une décennie où Gwladys et Karine ont été systématiquement passées au détecteur d’objectifs le mercredi à Evian. Mais toujours de façon très individuelle. Morceaux choisis de ce petit show en duo à la veille du coup d’envoi du tournoi..

La Solheim Cup: que représente la quatrième sélection pour Gwladys (après ses participations de 2005, 2007 et 2009) et la troisième pour Karine (après 2002 et 2013)?

Gwladys Nocera : Il n’y a pas de mots pour dire ce que je ressens. Très fière de revenir dans l’équipe européenne après deux éditions (2011 et 2013) que j’ai manquées. C’était un grand objectif pour moi, et donc c’est un grand honneur d’en être. J’ai du mal à patienter d’ici à la semaine prochaine.
Karine Icher : Chaque Européenne attend cela et c’est d’autant plus excitant que la Solheim Cup n’a lieu que tous les deux ans. L’équipe, c’est seulement douze joueuses. C’est forcément une grande fierté que d’en faire partie.

Quelle préparation pour l’une et l’autre avant cet enchaînement Evian Championship-Solheim Cup?

K.I : Ce sont deux bonnes semaines, deux super événements. Je ne pense pas qu’on doive trop changer nos habitudes avant une séquence comme celle-là. Juste rester collées à la routine et peut-être se préparer à être plus concentrée encore que les autres semaines. Ce qui est sûr, c’est que toutes les joueuses vont vouloir être au top. Ce sera chaud. Donc oui, se concentrer, travailler, et on verra bien.
G.N : Pour ma part, j’ai décidé de ne pas jouer le dernier tournoi du LET, la semaine dernière en Suède. C’était bon de rester à la maison, de prendre le maximum de repos et de travailler sur mon jeu. Après, c’est certain que nous aurons à être super concentrées durant ces deux semaines, on n'a pas le choix!

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En ce qui concerne plus précisément The Evian Championship, quelles attentes précises pour chacune avant cette édition 2015?

K.I : On va gagner.
G.N : Faire de mon mieux et gagner.

Retour à la Solheim Cup: est-ce un plus d’être deux Françaises à la jouer cette année, ce qui n’est plus arrivé depuis l’édition 2005 (Gwladys avec Ludivine Kreutz)?

G.N : Oui, c’est chouette d’être toutes les deux. D’ailleurs, la dernière fois qu’on a joué en équipe ensemble, on a gagné. C’était en 2000, au Championnat du monde amateur. Nous avions remporté l’or avec l’équipe de France (NDLR: c’était déjà en Allemagne, à Berlin, et Gwladys était Capitaine, avec Karine Icher, Maïtena Alsuguren et Virginie Auffret comme joueuses).
K.I : Déjà, c’est important pour le golf français et c’est plus sympa d’être deux dans l’équipe. On pourra échanger en français… (se retournant vers Gwladys et déclenchant l'hilarité). Enfin, je crois… On ne va pas se parler en anglais, hein?

Une réaction aux déclarations de Juli Inkster, la Capitaine US, qui a parlé d’un« ingrédient magique » qui souderait les Européennes…

G.N : Non.
K.I : Non, c’est top secret. (rires)
G.N : Ce qu’on peut dire, c’est qu’avec deux victoires de suite (2011 à Killeen Castle et 2013 à Parker), il se passe quelque chose dans l’équipe européenne. Mais j’ai manqué ces deux éditions-là et les choses ont sans doute évolué depuis ma dernière participation en 2009. Demandez à Karine qui a contribué à la victoire il y a deux ans au Colorado…
K.I : Eh bien, sur le papier, on peut dire que les Américaines sont supérieures aux Européennes. Il n’y a qu’à regarder le Rolex ranking… Mais c’est la magie du match play. La numéro 2 mondiale joue la numéro 100. Et c’est la numéro 100 qui gagne. En Europe, on est vraiment, vraiment, très fortes ensembles. C’est probablement lié au mental et à notre capacité de créer un esprit collectif.

Est-ce positif, pour toutes les deux, que cette Solheim crée une sorte de distraction et atténue éventuellement l’habituelle pression sur les Françaises à Evian, vous deux en particulier?

K.I : Peut-être. Mais le piège, ce serait de trop penser à la Solheim Cup. Et pas assez à Evian. Alors que le tournoi commence demain!
G.N : Moi, oui, cela me fait du bien. Cette année, je peux penser un peu à autre chose qu’à mes ambitions pour Evian! (Rires entendus, tant Gwladys n’a jamais véritablement réussi à jouer à la hauteur de son talent ici) Sérieusement, je n’ai pas envie de passer une nouvelle fois au travers de ce tournoi. Cette semaine de l’Evian Championship est très importante pour moi.
K.I : En tout cas, ce serait génial qu’une Française gagne enfin à Evian. Mais ce n’est pas facile!

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Pour cette troisième édition de The Evian Championship, comment avez-vous trouvé le parcours lors des reconnaissances?

G.N : Les greens sont encore plus secs, le fairways un peu plus sablonneux et le rough nettement plus dense encore. Il ne faudra pas s’égarer!
K.I : Oui, le parcours est vraiment beau cette année. Depuis les travaux (lors du passage au statut de Majeur en 2013, donc), il est devenu beaucoup plus dur. Vraiment, c’est chaud! Avec aussi des greens qui sont démoniaques. C’est un Majeur, un vrai, maintenant!

Inbee Park, la Sud-Coréenne, est ici pour succéder à sa compatriote Hyo-Joo Kim, tenante du titre après sa victoire de 2014, (et pour avoir cinq Majeurs différents à son palmarès, soit le Super Carreer Grand Slam, lire par ailleurs). Votre sentiment sur leur suprématie à Evian?

K.I : Les Coréennes ne sont pas juste excellentes sur ce parcours d’Evian. Elles sont bonnes tout court! On n'a pas à être énervées ou pas par le phénomène sud-coréen dans le golf féminin. C’est une évolution de notre sport. Qui s’explique par le « cheptel », euh, on va plutôt dire « le réservoir » de joueuses en Corée. Oui, réservoir, c’est mieux! (rire général) Un exemple: au Championnat benjamines de Corée, il y a plus de mille joueuses à l’inscription!  Pour revenir à Inbee Park, c’est une fille très sympa, adorable. Son mari aussi. C’est au putting qu’elle est extrêmement impressionnante.
G.N : J’ai eu l’occasion de jouer souvent avec Inbee en Chine. Elle sait tout faire, c’est une machine de guerre. Elle a déjà sept Majeurs au compteur. C’est fabuleux. Pour les autres joueuses, gagner un seul Majeur, c’est déjà le rêve. Toutes les générations ont leur phénomène. En ce moment, dans le golf féminin, c’est Inbee Park. 
K.I : En même temps, il y a une telle concurrence et une telle pression sur ces Sud-Coréennes dès leur plus jeune âge, qu’à trente ans, elles sont cuites!
G.N : (glissant à voix basse avec son sens de l’humour au second degré) Alors que pour nous, ça va...

Justement, Gwladys et Karine, vous avez respectivement 40 et 36 ans, vous fixez-vous une limite d’âge, côté carrière?

K.I : On pense aux Jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro, déjà. Ce serait une expérience unique de partager cela avec des athlètes d’autres sports. On a envie de vivre cet événement. Après, je ne peux pas vous dire si je vais encore jouer au golf un an ou cinq ans de plus. Ça dépendra. On verra.
G.N : Une limite d’âge? Disons… Euh… 70 ans!!! En fait, de mon côté, je vais commencer à diminuer progressivement la quantité de tournois disputés. Tout simplement parce que j’ai d’autres choses à vivre dans ma vie après toutes ces années consacrées au golf. Mais j’aimerais que l’arrêt de ma carrière soit dicté par cette seule considération. Je ne veux pas quitter le golf parce que je me serais mise à mal jouer. Je veux continuer à bien jouer et, le moment venu, faire un choix sur un plan exclusivement humain.

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