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6-9 septembre

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Icher, la patronne is back

Icher, la patronne is back

La numéro 1 française, 6e avec une carte de 68 (-3) débute en beauté. Premier tour marqué par le 61 (-10!) supersonique de la Coréenne Hyo-Joo Kim, devant l’Australienne Karrie Webb, 65 (-6).

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Solide malgré des greens «diaboliques»
Karine Icher ne fait pas partie du top 20, 30 ou 40 mondial depuis plusieurs années par hasard. La numéro 1 française, partie jouer aux Etats-Unis en 2003, se frotte chaque semaine à la crème du LPGA Tour. Et elle a toujours dit que cette concurrence féroce, sur des parcours «légèrement» coriaces, est une préparation quasi incontournable pour les tournois majeurs. Là où il y a un enjeu maximal, une tension à couper au couteau et surtout des conditions de rough ou de greens qui peuvent être nettement plus violentes que d’ordinaire. Et justement, The Evian Championship, cette année plus qu’en 2013, c’est du brutal.
«Diaboliques. Les greens sont diaboliques. Les pentes sont diaboliques» réagit la joueuse de Châteauroux/Orlando à peine plié un ultime birdie au n°18. Un birdie qui peint un joli -3 sur sa carte du jour. Karine a fait le job: cinq birdies pour deux bogeys. Dans une journée où, bien sûr, il y aura mieux que son 68, à commencer par l’extravagant 61 signé par la Coréenne Hyo-Joo Kim, leader provisoire devant la doyenne australienne Karrie Webb (65, 2e), sa compatriote Hur (66, 3e) et la tenante du titre, la Norvégienne Suzann Pettersen, 4e ex aequo avec l’Américaine Lincicome avec un score de 67. Mais Icher c’est quand même du solide. La patronne is back, sur ce site d’Evian où elle a toujours bien assuré mais où elle restait sur une édition «sans» en 2013, avec le cut manqué.

En compagnie de Cristie Kerr de la «putteuse» Webb
«C’est une bonne journée, mon jeu est en place, explique la Française. J’avais trouvé les bonnes lignes au putting, puis je prends trois putts au 10 et 11... Et je rate pour birdie aux 16 et 17... Mais dans des conditions vraiment pas évidentes, avec un fairway rétréci, ces greens si difficiles et un parcours où on ne se repose jamais vraiment, jouer sous le par est toujours bien. Une carte de -3, ça met en confiance pour aborder le deuxième tour.»
Associée pour sa partie à deux grandes anciennes du circuit mondial, l’Australienne Karrie Webb (39 ans) et l’Américaine Cristie Kerr (37 ans) -9 victoires dans les Majeurs à elles deux, 55 succès sur le LPGA en tout et des flirts notables avec la place de n°1 mondiale-, la Française a trop d’expérience pour s’en émouvoir: «Au contraire, cela tire vers le haut de jouer avec de très bonnes joueuses. Et on sait avant de commencer que des putts à cinq ou sept mètres, elles vont en rentrer... Bon, quand Karrie enquille comme cela, il y a un moment où ça devient.. euh... pas drôle, mais la partie, du coup, est dans une bonne dynamique.» Allusion à la série de ficelles hallucinantes de Karrie Webb, dont les huit birdies/journée auraient pu tuer le moral de ses deux partenaires de jeu.

Karine: «Ma saison 2014? Encéphalogramme plat»
Pour Karine, une performance à Evian serait extrêmement bienvenue. Elle a besoin à ce stade, d’une grosse perf, qui viendrait éclairer avec plus d’intensité un parcours devenu régulier à un très haut-niveau mais qui ne la satisfait pas complètement: «Je ne suis ni mécontente ni super contente de mes résultats en 2014. D’accord, je suis 3e à l’Open d’Australie. Et 5e récemment au Portland Classic. Je reste à un bon niveau de classement sur le LPGA Tour (28e). Mais il n’y a rien, cette année dont je sois super heureuse. Pour moi, l’encéphalogramme est plat.» (!!!) Ce qu’il faut pas entendre!
Elle dit encore, Karine, qu’elle a maintenant envie de jouer un peu plus avec le feu. Dans ce tour initial de The Evian, elle a par exemple choisi de balancer un gros coup de bois 3 en deuxième coup pour toucher un par 5 en deux. Option qu’elle n’aurait pas forcément prise avant. Quand son jeu est en place, elle va essayer de le pousser un peu plus radicalement qu’avant: «J’ai entendu Roger Federer qui disait que pour gagner, à un moment, il faut prendre des risques... Je me dis que oui, maintenant, il faut y aller!

Boutier (43e), Klatten et Nocera (63emes): le cut provisoire
Une attitude plus décidée à suivre ce vendredi, dans le deuxième tour de The Evian... Chez Karine Icher comme chez les sept autres Françaises. Que ce soit, pour certaines, en vue de maintenir leur position provisoire dans le top 70 et ex aequo. Et c’est le cas des «Américaines» Céline Boutier (43e, 71, le par) et Joanna Klatten (63e, 72, +1) -lire par ailleurs le zoom consacré à ces deux joueuses- comme celui de Gwladys Nocera (63e, 72,+1), bien sûr capable de mieux mais qui a déjà traversé sans dégât majeur une première journée qui lui est toujours un peu hostile à Evian.
De leur côté, les deux Françaises vainqueurs d’étape cette année sur le circuit européen doivent sortir de belles cartes dans le deuxième tour pour franchir le cut: Julie Gréciet est 74e à +2 et Valentine Derrey est 80e à +3... Quant aux deux joueuses issues de la qualification du 11 juin dernier à Evian, Ariane Provot, 105e à +6, et Caroline Afonso, 115e à +7, elles n’auront bien sûr pas d’autre choix que d’être excellentes, voire de frôler l’exploit, pour poursuivre l’aventure demain soir...

Nathalie Vion, à Evian pour la Fédération française de golf

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