Lacoste Ladies Open de France : Céline Herbin, un an après

Que ressentez-vous au moment de revenir à Chantaco, un an après votre premier succès ici ?
Cela fait plaisir évidemment. Ça me rappelle également beaucoup de souvenirs et d’émotions. Mardi, lors de la journée de reconnaissance, j’ai repensé à quelques coups spécifiques et certains putts que j’avais rentrés l’an dernier. Je suis très heureuse d’être ici et de pouvoir défendre mon titre.

Aviez-vous senti l’engouement du public autour de vous ?
Le dernier jour il y avait énormément de monde autour de ma partie. En plus la manière avec laquelle j’ai gagné, au troisième trou de playoff, a donné encore plus d’émotions aux spectateurs présents. J’ai bien ressenti que j’étais en France et c’était un plus pour moi de gagner ici. 

Votre titre l’an passé était-il un tournant dans votre carrière ?
De l’extérieur, les gens l’ont vécu comme ça. Mon niveau de jeu était sans doute plus reconnu après cette victoire. Mais pour moi c’était plutôt un accomplissement. Je savais que j’étais capable de gagner depuis un petit moment et j’ai eu la chance que cela se passe à l’Open de France. Pour une joueuse française c’est super de l’emporter à domicile! Cette année, j’ai continué à progresser en obtenant la carte complète sur le circuit américain. C’est un nouvel accomplissement pour moi.

« Aux États-Unis, on m'annonce au départ en tant que French Open Champion »

Cette victoire a dû également vous apporter de la confiance…
Naturellement, quand on a remporté un tournoi on se sent encore plus capable de gagner à nouveau car on l’a déjà fait. Mais cette saison, j’ai joué sur le circuit américain et je n’ai pas encore été en position de gagner là-bas. Cela montre aussi toute la marge de progression qu’il me reste dans les années à venir. 

Comment se passe votre vie sur le LPGA ?
Aux États-Unis, on m’annonçait au départ du 1 en tant que « French Open Champion », donc c’était sympa ! Plus sérieusement, c’est une autre dimension que le LET mais cela me convient très bien. Je me sens très à l’aise sur le LPGA. J’ai beaucoup appris sur les parcours cette année. C’était chaud d’obtenir la carte en jouant 15 tournois sur des parcours que je ne connaissais pas du tout. J’ai passé beaucoup d’heures sur les parcours pour apprendre à les connaître. J’ai aussi pu discuter avec les autres Françaises pour m’adapter plus facilement. On s’entend très bien avec Joanna (Klatten) et Perrine (Delacour), et j’ai pu profiter de l’expérience de Karine Icher.

Vous avez doublé circuit européen et LPGA cette année. Était-ce compliqué à gérer ?
C’était surtout le cas l’année dernière. Cette année, j’ai commencé à jouer sur le LET avant de rentrer sur les tournois américains début avril. J’avais une catégorie partielle, mais grâce à mes bons débuts j’ai pu participer à la suite de la saison sur le LPGA. Cela m’a permis de décrocher une catégorie complète pour l’année prochaine. Cette fois, je commencerai dès le mois de janvier aux Bahamas.

En attendant, comment va s’organiser votre fin de saison ?
À présent, il n’y a plus que des champs réduits aux États-Unis, je vais donc jouer sur le LET. En Chine, à Abu Dhabi et à Dubaï. Ces trois tournois vont me permettre de garder le rythme de la compétition tout en conservant un bon mois sans compétition en novembre pour bien travailler. Je suis plus détendue sur ma fin de saison, mais pas cette semaine où il y a un enjeu spécifique. J’ai à cœur de défendre mon titre du mieux possible.

Justement, quelles sont vos ambitions pour cette semaine à Chantaco ? Pensez-vous au doublé ?
On joue toujours un tournoi pour essayer de le gagner donc ce serait super de pouvoir faire le doublé. Je vais tout faire pour, mais on sait bien qu’au golf, on ne peut jamais prévoir comment ça va se passer.