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Golf du
Médoc Resort
6-9 septembre

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Le parcours, ce diamant neuf

Le parcours, ce diamant neuf

Pour la première édition de «The Evian», le tout nouveau Majeur féminin made in France, c’est un parcours bijou qui attend les 120 meilleures joueuses de la planète dès le 9 septembre. Après neuf mois de travaux, une ouverture au public cet été et quinze derniers jours dédiés à la préparation stricte dictée par la LPGA, la copie rendue est impeccable. Yannick Le Hec, directeur de l’Evian Resort et «capitaine» de ce projet de rénovation golfique un peu fou revient sur un challenge magistral, magique, magnifique. En un mot: Majeur.

Par Nathalie Vion pour la Fédération française de golf

Le plus titanesque: 9 mois et demi pour un défi

TITANESQUE. On a envie d’écrire le qualificatif en lettres capitales tant il est revenu, ces derniers mois, dans les premiers commentaires faits par Franck Riboud autour de la rénovation complète du parcours de l’Evian Golf Club Resort. Le PDG de Danone et Président de «The Evian Championship» a fait d’un tournoi «familial» lancé en 1994 avec son père Antoine, le cinquième Majeur de l’histoire du golf féminin moderne (et le premier tournoi du Grand Chelem en Europe continentale, hors des terrains anglo-saxons donc). Premier exploit: cette longue route de passion, d’intelligence, d’investissements et d’efforts qui a fini par convaincre les instances dirigeantes du golf féminin mondial de délivrer le précieux label «Grand Chelem» pour ce mois de septembre 2013, après deux décennies d’évolution constante. Deuxième exploit, imposé à la remise du paquet cadeau: délivrer pour cette première édition en tant que tournoi majeur un parcours entièrement rénové et respectant les normes précises voulues par la LPGA (Ladies Professional Golf Association). Après la 19e et dernière édition de l’Evian Masters, fin juillet 2012, le parcours haut-savoyard ferma donc ses portes au public le 18 septembre de l’année derenière pour le lancement de ces fameux travaux titanesques. Avec l’objectif ambitieux de ré-ouvrir le «new Evian» à la clientèle le 1er juillet 2013. Malgré les moyens (financiers et humains) mis en oeuvre, malgré les grandes compétences et les grosses expériences réunies, ce n’était pas gagné d’avance. Loin de là.

Le plus «signature»: le nouveau par 3 n°5

Le pari était même géant. Bouger 90 000 m3 de terre et de matériaux, cultiver 8000m2 de gazonnière, réaliser 75000 m2 de placage, planter quelques 200 arbres (frênes, châtaigniers)... Mais aussi augmenter la surface totale des greens (de 6500 m2 à 10 000 m2) ou porter le nombre de bunkers à 82 (certains imaginés en petites «grappes de raisins», beaucoup plus diaboliques qu’un seul grand îlot de sable)... Il y avait surtout la re-création de certains trous. En premier lieu, le trou numéro 5, ancien par 4 en montée qui permettait de relier la partie basse du parcours à sa partie médiane, pour revenir ainsi vers «l’étage» du clubhouse. Un trou de jonction, avec une configuration un peu incognito, sans vrai spectacle direct... L’idée? En faire le nouveau par 3 «signature», dessiné à plat sur la seule partie haute et pimenté de trois bassins de rétention: 100 mètres d’eau à survoler au total et donc beaucoup d’adrénaline pour tout le monde... Le trou n°2, ancien spot référent avec sa célèbre tombée de 150 mètres face au Léman, n’en prendra pas ombrage. Avec un green plus grand de 200m2, mais surtout quatre bunkers «marmite» (les fameux «pot bunkers» à l’anglo-saxonne), il continuera, tout comme le par 3 n°14 (220 mètres de descente tout schuss) à distiller ce caractère alpin unique qui fait une bonne partie de l’«Evian touch». Autres changements: le trou n°7 (un par 5 qui a été porté à 505 mètres), le trou n°13 (un par 4 transformé en par 5 de 460 mètres), le n°16 (par 4 devenu par 3), le n°17 (le fameux «tout petit par 3» devenu par 4) ou le final du n°18 (qui reste un par 5 de 430 mètres en temps normal mais qui sera joué en par 4 lors du tournoi). Sur un tracé sensiblement identique côté longueur (5875 mètres au lieu de 5904 mètres), les joueuses auront donc cette fois affaire à un par 71 et non plus à un par 72.

Le plus entraîné: Yannick Le Hec, «coach»du projet

Avant d’en arriver là, il a fallu cogiter. Travailler. Espérer. Et résister! Ce chantier global de transfiguration, à réaliser en neuf gros mois avec une équipe de 90 personnes (et en collaboration avec des concepteurs étrangers comme le Sud-Africain Dave Sampson, le Britannique Jeremy Slessor ou l’Américain Steve Smyers, consultant LPGA), Yannick Le Hec, directeur de l’Evian Resort et en charge du projet, le préparait de longue date. On peut même dire que tout dans le parcours de ce grand sportif, amateur affûté de trails et autres courses à pied sur très longues distances (son prochain défi: les 77 kilomètres du Trail des Templiers, près de Montpellier!), le préparait à cette rénovation majuscule du parcours. Ancien greenkeeper, parti se former en Angleterre dès l’âge de 20 ans, ce Breton avait déjà vécu nombre d’expériences de construction de golfs, en France comme aux Etats-Unis (sur des projets signés Arnold Palmer ou Jack Nicklaus, notamment). Ce background acquis, il rejoignait la famille Riboud et le team du golf d’Evian le 4 septembre 1993 très exactement (vingt ans tout rond, ça se fête!) Au-delà de la supervision du parcours pour chaque édition de l’Evian Masters depuis 1994 et son rôle de manager du Resort, Yannick Le Hec, également bilingue français-anglais, était donc particulièrement diplômé dans le domaine. Le profil idéal pour mener à bien une mission aussi urgente qu’exigeante: «Il s’agissait du 14e projet de construction de golf que j’ai eu à suivre et à gérer depuis mes débuts», explique-t-il sobrement.

Le plus difficile: sept mois de météo épouvantable

Une expérience, mais aussi un mental, qui se révèleraient très utiles pour faire face à un des pires automnes, un des pires hivers et un des pires printemps que les bords du Lac Léman aient jamais vus... Sept mois de mauvais temps à cheval entre 2012 et 2013. Entre pluie incessante, neige fréquente, parcours trop boueux et trop meuble pour y faire circuler de lourds engins sans gros dommage. D’où d’inévitables coup de blues... «Le contexte météo a été l’élément le plus difficile, confirme le manager de l’Evian Resort. Nous avions une équipe Projet extraordinaire mais il fallait se réadapter en permanence à ce défi météo. Un seul objectif: réussir. Au-delà de l’expertise technique, c’était presque du coaching d’équipe qu’il fallait faire. Driver cela sans jamais baisser les bras. Comme un sportif qui ne montre pas sa défaillance. Il y a eu deux moments particulièrement durs, en décembre et en mars. Cela allait vraiment mal. Là, j’ai dit: Stop, on arrête tout! Nous avons décidé, avec la garde rapprochée, de partir faire une belle balade en montagne, avec un bon casse-croûte, tout ce qu’il faut. Et là, les choses se sont éclairées à nouveau... Mais malgré toute la super préparation en amont, il a fallu rebattre les cartes en permanence. Cette rénovation a nécessité un sacré jeu de jambes...»

Le plus fou: 700 rotations d’hélicoptère pour les bunkers

Des jambes, mais aussi des pales! A un moment où le découragement guettait à nouveau, c’est de l’hélicoptère qu’est venu le salut. Après un mois de mai 2013 pluvieux à en pleurer, et un mois de juin parti dans le même tempo météo, la date de ré-ouverture au public, fixée au 1er juillet, paraissait aléatoire, voire illusoire. Repousser à mi-juillet, voire au mois d’août? Fermer tout l’été? «Je ne le voulais pas, dit Yannick Le Hec. Pour être bien avant The Evian Championship, le nouveau parcours devait être joué, qu’on marche dessus, qu'il soit patiné petit à petit...» Alors que faire pour mener à bien le remplissage des bunkers, avec ce terrain imbibé d’eau qui ne permettait pas le passage de camions sans dégâts irréversibles au nouveau gazon et aux placages? «Nous avons fait livrer le sable par hélicoptère. 700 rotations en tout. Cela a pris 25 heures. Alors qu’il y aurait eu un bon mois de travail autrement!» Même parti pris - là encore titanesque - pour le sablage des greens et des zones plaquées ou semées: «Normalement, il faut 6 à 12 mois pour que le résultat soit parfait. Nous ne pouvions pas acheter du temps donc je dirais que ce ne sera surtout pas parfait. Mais depuis juin, pour accélérer les choses, nous avons effectué des sablages toutes les semaines, une vingtaine en tout.»

Le plus positif: un engouement du public dès cet été 2013

Bien sûr, le 1er juillet 2013, pour l’inauguration officielle finalement tenue à l’heure... il pleuvait des cordes! 18 trous sous une pluie battante pour les invités. «On était dans la continuité du projet!» sourit Yannick Le Hec aujourd’hui. Avant de glisser cette petite confidence, lui qui joue peu souvent au golf, pris par ses responsabilités à l’Evian Resort, sa passion de la course à pied longue distance et une vraie famille par ailleurs («J’ai aussi une femme et trois enfants!»): «Huit jours avant, j’avais pu jouer le parcours avec mon Président (Franck Riboud, donc) et là, c’était grand soleil!» Il a fait très beau aussi jusqu’au 25 août, date de la nouvelle mais brève fermeture du parcours pour la préparation finale de «The Evian». Et les visiteurs, habitués ou non de l’ancien parcours, se sont précipités cet été pour découvrir le nouveau joyau. «Les trois dernières semaines, c’était fou, note Yannick. Et nous avons eu tout de suite d’excellents retours, le mot Magique revenant souvent dans les commentaires. C’est un accomplissement pour toutes les équipes qui ont travaillé sur le parcours et sur le tournoi depuis 1994. Et j’avoue une certaine fierté, vingt ans après mon arrivée à Evian, un 4 septembre... Nous sommes fiers parce que nous avons maintenant un très grand parcours de golf et que nous ne laissons aucune cicatrice dans le paysage. Ceux qui ont redécouvert le tracé en juillet ou en août ont eu l’impression que rien n’avait été bouleversé, que tout cela existe depuis toujours, il n’y a pas de meilleur compliment.» Dans la foulée de «The Evian» (12 au 15), de la «Evian Junior Cup» (17 et 18) et de la «Haribo’s Kids Cup (21-22), le parcours ré-ouvrira au public lors de la dernière semaine de septembre. On peut penser que la fréquentation va croître chaque année sur ce parcours au label «Grand Chelem», l’équivalent d’une troisième étoile pour un restaurant comme le souligne Franck Riboud. Car il va bien s’agir d’un must incontournable pour tout visiteur de la France des golfs... Et d’un vrai enjeu «business» pour la station thermale d’Evian, avec son casino et ses deux superbes palaces, le Royal et l’Ermitage...

Le plus spectaculaire:«The Puzzle», coeur du tournoi

Quant à ceux qui vont redécouvrir le parcours haut-savoyard en tant que spectateurs du tournoi pour cette première édition majeure, une seule adresse (ou presque): «Le Puzzle»! C’est cette zone centrale, devant la terrasse du clubhouse mais avec des prolongements polypodes façon pièce de puzzle, qui constituera le coeur du spectacle et de l’animation. De là, et pour peu qu’on monte un peu dans la pente, on aura la vue complète sur le nouveau par 3 n°5, le départ du n°6, une bonne partie du n°15, le n°16, le départ du N°17 et, bien sûr, le n°18. «Avec cette configuration, explique Yannick Le Hec, on va dans le sens du «Drama Hall», cette montée dans le suspense que recherche la LPGA pour les Majeurs. Sur les points dominants du «Puzzle», les joueuses et les spectateurs auront une vision à 360 degrés et pourront surveiller quatre greens tout en ayant le panorama sur le lac Léman. Du 14 au 18, on a un enchaînement de cinq trous dignes des plus grands Championnats mais qui, en configuration ordinaire, sera aussi très agréable pour les joueurs lambda. Le dernier jour du tournoi, pour peu que certaines joueuses se tiennent de près au score, cela va devenir très sélectif. Cette année, où on passe donc en par 71, j’ai hâte de voir les filles jouer le n°18 en par 4 (et non plus en par 5). Avec de l’eau supplémentaire à l’arrivée et le rétrécissement de la largeur du fairway, cela va être quelque chose!»

Le plus «challenging»: une préparation finale codée LPGA

Depuis la fermeture au public, le 26 août, les équipes de Yannick Le Hec et du greenkeeper Jean-Yves Vulliez sont entrés dans la phase de préparation finale du parcours tel qu’il doit être pour «The Evian Championship». Travail de détail comme le dernier élagage des menues branches qui pourraient gêner les trajectoires des balles. Gros travail de «diviting» (rebouchage des divots). Travail de sablage. Coupe des bordures de bunker pour un rendu net avant les derniers petits coups de ciseaux d’avant-tournoi. Brossage, peignage et roulage des greens...Et puis il y a la tonte des fairways et des roughs, en adéquation précise avec le «lining» (tracé) imposé par le cahier des charges de la LPGA. Et là, cela ne rigole plus! «Par rapport à l’Evian Masters, il y a un rétrécissement drastique de la largeur des fairways, indique Yannick. En moyenne, 25 à 30 mètres de large, contre 40 mètres quand nous préparions pour l’Evian Masters.» Et puis il y a la hauteur du rough... «Pour les fairways et le semi-rough, on tond plus court mais le «rough-rough», lui, sera à 12 centimètres de hauteur. Et bien plus dense. Les joueuses vont pester quand elle auront à se sortir de là! On va avoir des coups très spectaculaires. Ajouté à cela un shaping de greens et une vitesse de greens plus compliqués, et cela va être d’un autre niveau... Mais bon, on s’adresse à de grandes joueuses. Et puis, il s’agit d’un Majeur, non?»

Le plus écologique: 20 000 m3 d’eau disponible, zéro chimie

Si quelqu’un peut imaginer que Yannick Le Hec, lors d’une semaine bien chargée, et après une longue journée à régler les mille détails avant «The Evian Championship» va en terminer là de son éclairage pourtant déjà très complet sur le tout nouveau «Diamant du Léman», il se trompe! Pas question pour le directeur de Evian Golf Club Resort, même à 20 heures bien passées, de zapper le «volet écologique» des travaux pour s’en aller dîner plus tôt! Que ce soit pour la conception ou le management du terrain, le chiffre-clé qu’il donne est: zéro! Comme zéro produits phytosanitaires, zéro herbicides à la chimie dévastatrice... Une société a spécialement conçu des nutriments pour gazon garantis «bio». Tout matériau déposé sur le site se doit de répondre aux normes environnementales qui permettront «l’éco-labellisation dont la demande est en cours auprès du bureau Ecocert». Une exigence d’autant plus stricte que le golf se déploie sur la zone dite «impluvium», autrement dit le site même qui est le réceptacle de l’eau d’Evian! Ne pas abîmer la nature, ne pas nuire à la ressource «Eau minérale d’Evian», tel est l’objectif n°1. Quant à l’eau d’arrosage, tout a été prévu lors de la conception du par 3 n°5, avec ses trois bassins de rétention qui ne seront pas justifiés que par le spectacle sportif et le côté scénique du nouveau trou signature. Avec une capacité totale de 20 000 m3 de stockage d’eau (contre 3 à 4000 m3 avant) et tout un système de drains mis en place à la création du trou, le parcours ne risque pas d’être déshydraté. De l’eau des Alpes, et de la bonne. Sur les tables comme sur les greens. On est à Evian, oui ou non!

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