Les joueuses et le "New Evian"

Dès leur arrivée à Evian, les proettes ont été bombardées de questions sur le nouveau parcours. Petit florilège où les mots «costaud», nouveau» ou «challenging» sont en bonne place!
Par Nathalie Vion pour la Fédération française de golf
Klatten: «Il faudra tenir, c’est très physique»
Premières impressions des joueuses sur le tout nouveau parcours d’Evian, rénové à toute vitesse et dans des conditions dantesques, pour lui donner en même pas un an un caractère «Majeur»? «Les spectateurs ne vont pas s’ennuyer!» Grand sourire d’entrée avec la Française Joanna Klatten, toute nouvelle à Evian et dont le commentaire ne souffre donc d’aucune influence sur ce qui existait précédemment sur les hauteurs du lac Léman. Joanna n’avait en effet jamais été qualifiée pour l’Evian Masters. Cette année, c’est grâce à une wild card qu’elle peut, comme les toutes grandes mondiales, découvrir le parcours entièrement revisité et re-musclé pour The Evian Championship. Des muscles, et du souffle, les filles en auront besoin ici, selon la Parisienne: «Le parcours est costaud. Il faudra tenir. Surtout avec la pluie des quatre derniers jours qui a rendu les fairways moins roulants. Nous sommes obligées de sortir souvent les longs fers, beaucoup plus que d’habitude. Et au bout de douze trous, ça porte sur le physique... Sinon, avec des greens aussi difficiles, le putting sera la clé. Mais j’ai envie de dire que sur un parcours d’un tel niveau, tout est clé!»
Icher: «Il n’y aura pas de scores de -15 ou -20»
Karine Icher approuve le jugement sur les difficultés du putting avec cette formule radicale: «Si vous posez votre balle du mauvais côté du green, vous êtes morte!». Et de pronostiquer: «Des trois putts, on risque d’en voir beaucoup d’ici à la fin du tournoi.» De façon globale, la numéro 1 française (et 21e mondiale) se félicite que son jeu soit parvenu à une maturité qui sera bienvenue pour un tel défi sur quatre jours: «Mon jeu n’est pas au top, mais il est certainement à un pic. C’est donc le parfait timing pour s’affronter au tournoi avec ce nouveau statut de Majeur. Et donc, à ce nouveau parcours réellement très difficile, où il ne sera pas évident de scorer bas. Je ne pense pas qu’on verra des scores de -15, et encore moins de 20 à la fin de la semaine. Si certains départs sont restés les mêmes, et que les joueuses qui, comme moi, viennent depuis longtemps, retrouvent d’autres choses familières, l’ensemble est très différent. Il s’agit vraiment d’un nouveau parcours.»
Park: «C’est «challenging», vraiment plus costaud qu’avant»
Qui putte aussi divinement que la numéro 1 mondiale et aussi lauréate de l’Evian Masters 2012, c’est à dire la Sud-Coréenne Inbee Park? Personne. De son côté c’est du n°18 que la triple vainqueur de Majeurs en 2013, espère le meilleur, tout en redoutant le pire. Car l’année dernière, ce trou final de 430 mètres se jouait en par 5 et miss Inbee y «claquait» des birdies à tour de bras. Mais pour "The Evian", le trou passe en par 4 et devient donc «much tougher» (plus costaud) selon Park. «Tough» et même, selon elle, «very tough»! Pas évident de jouer un long club pour le deuxième coup, alors que le fairway est en léger dévers: «Cette année, le par sera déjà un score appréciable. Vraiment un parcours très challenging.»
Pettersen: «Côté calendrier, un plus phénoménal pour nous»
«Suzann Pettersen, la Norvégienne numéro 3 mondiale et aussi grande habituée des lieux, utilise le même vocable anglais «tough» (difficile, dur, costaud) pour désigner le nouveau parcours: «Mais c’est de ce genre de tracé que peut sortir une vraie championne de Majeur...» La jeune femme est aussi épatée par cette rénovation bouclée en un an seulement: «Un projet aussi énorme aurait dû prendre deux ans au moins!» Au-delà du tracé, Pettersen estime que ce cinquième Majeur, programmé en septembre, est une chance pour les joueuses: «Un plus phénoménal dans notre calendrier. Car avant, l’Evian Masters étant très proche du British Open (à la charnière juillet-août), on n’avait même pas l’impression d’avoir deux gros pics dans notre saison, cela se confondait. Surtout, après le British, on ressentait que la plus grosse partie de la saison était déjà derrière nous, même si, bien sûr, il y a de fantastiques tournois en Asie à l’automne...»
Lewis: «Donnons nous une année de plus pour juger»
C’est de Stacy Lewis que vient l’opinion la plus nuancée, mais sans doute la plus intéressante et constructive. La sage et simple numéro 2 mondiale a suffisamment de légitimité pour aller un peu au-delà de l’enthousiasme général: «Le parcours est intéressant. Peut-être est-ce difficile d’avoir un vrai avis la première année. Je pense qu’il n’est pas tout à fait prêt pour nous, dans le sens que nous ne le jouons pas encore complètement de la façon qu’il est censé être joué. J’aime vraiment les changements aux trous 16, 17 et 18. Les plus grosses différences viennent de ces trous finaux et surtout, des greens: certains plus grands, certains plus petits, avec plus ou moins de pentes. Il y a de bons changements, d’autres avec lesquels je suis moins d’accord. Mais il est trop tôt pour avoir un jugement définitif. Donnons-nous une année de plus et je pense que le parcours sera vraiment en très bonne forme.» Une opinion qui rejoint les conclusions de Franck Riboud lui-même. Le patron des lieux ayant en effet sollicité«un peu de gentillesse» pour cette édition 2013, conscient que, malgré l’exploit réussi par ses équipes de terrain, «on achète pas le temps» et que cela devrait être parfait, comme ils en rêvaient, comme ils en rêvent tous, «dès l’édition 2014».
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