• S'inscrire à la newsletter

Golf du
Médoc Resort
6-9 septembre

Revenir aux actualités

Quatre Françaises dans le Top 5!

Quatre Françaises dans le Top 5!

Si l’Espagnole Azahara Munoz (-14) a soufflé le titre aux Bleues, l’édition 2013 de l'Open de France se conclut sur un scénario fou: Valentine Derrey et Gwladys Nocera 2emes à -13! Joanna Klatten 4e à - 12! Et Karine Icher, auteur d’une spectaculaire remontée avec son 64, 5e à -10!

Par Nathalie Vion pour la Fédération française de golf

On re-tentera le coup en 2014, date anniversaire
Allez, personne ne doit bouder son plaisir. Ni faire une tête de six clubs de long. Déjà parce que Azahara Munoz est une championne européenne majeure et que son patronyme espagnol anoblit encore le palmarès du Lacoste Ladies Open de France. Ensuite parce qu’en 2014, où l’on «fêtera» (c’est un peu cynique de le dire comme cela mais bon...), les dix ans sans victoire française depuis Stéphanie Arricau en 2004, le succès d’une «Bleue» aura encore plus d’allure. Enfin, et surtout, parce qu’avec pas moins de quatre, oui quatre, Françaises dans le top 5 ce dimanche à Saint-Jean-de-Luz, il faudrait vraiment avoir l’âme triste pour ne pas saluer une performance collective quasi historique. Oui, Valentine, Gwladys et Joanna, co-leaders à -10 après trois tours auraient pu s’imposer si Azahara n’avait pas assuré aussi bien sur le retour. Mais avoir la paire Derrey-Nocera 2e à un coup et Joanna Klatten 4e à deux coups, ça va! Et voir une Karine Icher, la numéro 1 française et 22e mondiale, revenir de derrière les fagots de Chantaco avec un 64 (meilleur score du jour) pour être 5e ex aequo avec Lee-Anne Pace, la meilleure joueuse «permanente» du circuit européen en 2013, on prend, non?

La patrouille de France et un avion espagnol en looping
Bon, on aurait aussi volontiers accepté le score après neuf trous comme classement final. Mais ça, c’est de la golf-fiction. Sur l’aller du parcours de Chantaco, il y eût un véritable passage d’avions de chasse entre 11h35 et 14 heures. Karine Icher avait ouvert la voie aérienne un peu plus tôt: cinq birdies en tout pour un score de 30 à la sortie du green du 9. Valentine Derrey, déchaînée, lui répondait quelques nuages plus tard: birdies aux 2, 5, 6, 7 et 9, score de 30 aussi. Gwladys Nocera ne laissait pas sa part de gâteau (basque) au chien (des Pyrénées) non plus: birdies aux 5, 6, 7, et 9, score de 31. Joanna Klatten s’envolait plus tranquille mais signait son petit eagle bien sympa au 7. Seul léger bémol: la patrouille de France n’était pas tout à fait seule à s’enivrer de loopings. Un joli coucou nommé Azahara Munoz rivalisait avec Icher et Derrey avec cinq birdies et un score sur l’aller de 30 aussi. Positions dans le ciel basque après le trou numéro 9: Valentine Derrey seule leader à - 15. Gwladys Nocera et Azahara Munoz, 2emes ex aequo à -14. Joanna Klatten à -11 et Karine Icher à -9.

 

Une partie avec Joanna, Valentine et «mamita» Gwladys
Le vrai match, celui de Azahara contre la coalition française, pouvait commencer! L’Espagnole, jouant en avant-dernière partie avec l’Anglaise Charley Hull et sa compatriote Carlota Ciganda, attirait tous les bravos des nombreux aficionados venus depuis l’autre côté des Pyrénées. Tandis que la dernière partie, celle de Nocera-Klatten-Derrey aimantait une belle foule française. «C’était très sympa entre nous, dit Valentine Derrey. On s’aidait à bien jouer. Gwladys dit elle-même qu’elle est un peu notre ‘‘mamita’’ et que les jeunes apprennent d’elle mais que nous la poussons aussi. En tout cas, c’est toujours bien pour nous de voir son attitude sur le parcours, son palmarès nous fait aussi toutes rêver...» Joanna Klatten confirme: «Mais oui, c’était très sympa d’être trois Françaises dans la même partie. Avec Valentine, que je connais bien puisque nous sommes du même club de Saint-Cloud, on a échangé assez souvent. Gwladys, elle, ne parle jamais sur le parcours, mais c’est bien, c’est sa façon d’être à elle...»

Quasiment le même retour pour Munoz, Derrey et Nocera
Pas tendues, alors, les trois bleues lors des neuf derniers trous? «Non, explique Valentine Derrey. Dans mon cas, les deux bogeys aux 13 et 14, c’est juste un mauvais coup qui va dans le bunker et un drive sans beaucoup de chance...» Gwladys, elle, pouvait regretter  ce long chip en montée sur le green du 11 qui file trois-quatre mètres trop haut et l’oblige à un putt en descente périlleux... qui ne rentre pas de peu. Et surtout ce putt de rien du tout pour birdie qui s’échappe au 13 alors qu’elle venait de planter magnifiquement le drapeau. C’est là, sans doute que Azahara Munoz a pu croire à sa chance. Elle revenait à la hauteur des deux Françaises et, après son birdie au 15, les dépassait. Elle pouvait même s’autoriser un bogey au 17 et signer simplement un retour dans le par. Pas une énorme différence avec les neuf derniers trous de Gwladys (+1) et de Valentine (+2). Mais assez pour leur enlever la victoire pour un seul coup. «Contre Azahara, réagissait Gwladys, si vous faites des erreurs, vous savez que vous allez perdre. Et j’ai commis une ou deux erreurs tragiques. Je suis quand même heureuse de cette 2e place ex aequo mais ne pas gagner quand vous êtes en France et que vous êtes en situation de le faire, c’est un peu triste.»

Klatten leader durant trois tours et qui regrette le podium...
Joanna Klatten accueillait sa place de 4e, à deux coups de Munoz, avec la même satisfaction mêlée de gros regrets: «Quand, comme cela a été le cas pour moi, vous êtes leader après chacun des trois premiers tours et que vous n’êtes pas sur le podium, c’est un peu décevant. Même si je sais bien que 4e à l’Open de France, ce n’est pas mal.» Quand à Valentine Derrey, qui ajoute sa place de 2e ex aequo avec Gwladys à une récente place de 3e à l’Open de Suède (passant ainsi de 33e à l’Ordre du mérite à 17e!), elle pouvait être philosophe: «Ce n’était pas encore mon jour, peut-être. Mais je vais apprendre de tout cela». Valentine connaît surtout parfaitement le talent de celle qui l’a privée de la victoire de très peu. Azahara Munoz affiche 26 ans, comme «Val» Derrey. Et en 2004, c’est déjà elle qui avait privée la Française du triomphe au British Amateur! «Mais c’était très différent d’aujourd’hui, raconte Valentine. Azahara m’avait battue de beaucoup plus. Elle était une grande star déjà et je crois que sur le parcours, je l’avais plus regardée que je ne m’étais concentrée sur mon jeu. Là, je suis restée centrée sur moi-même, c’est ce que je retiens de cette semaine.»

Stéphanie Derrey ne se souviendra pas du filet de bar
Retrouver Munoz et Derrey à la lutte pour le titre lors de ce Lacoste Ladies Open de France 2013 (dans un duel plus qu’arbitré par Gwladys Nocera, donc) est d’autant plus sympa que les deux jeunes femmes ont été étudiantes aux Etats-Unis ensemble et qu’elles ont joué dans le Championnat NCAA. C’est Stéphanie Derrey, la grande soeur de Valentine, qui l’explique: «J’avais moi-même été étudiante/golfeuse à NC State entre 2004 et 2008. Quand la question s’est posée pour Val d’aller rejoindre l’université de TCU, elle n’était pas particulièrement décidée. Avec les parents, on pensait qu’elle n’irait pas. J’avais ouvert la voie, bien sûr, mais ce qui a fini par la convaincre, c’est l’envie qu’elle avait de rejoindre ses copines espagnoles Azahara (Munoz) et Belen (Mozo) là-bas!» Ce dimanche à Chantaco, Stéphanie, ex-golfeuse qui a rejoint les équipes de ffgolf Production (organisation du tournoi) a tenté de prendre un déjeuner sur le pouce avant de partir suivre sa soeur sur le parcours. Mais à chaque birdie de «Val», annoncé sur son smartphone par l’entraîneur Karine Mathiot, en direct depuis le terrain, les bouchées bloquaient. Pas  sûr que «Steph» se souvienne du menu: filet de bar et tarte citron!

Les larmes de Azahara Munoz après sa dure année 2013
Beaucoup d’émotions pour la famille Derrey et tous les proches de Nocera, Klatten, Icher et aussi Caudal (Anne-Lise, avec un beau 66, termine 15e, une belle «perf» devant ses amis basques!). Mais peut-être moins que dans le clan Munoz. Comme Karine Icher avec Fredéric Bonnargent, l’Espagnole évolue sur le circuit américain avec son compagnon. Et avant la fantastique victoire des Européennes 18 à 10 dans la Solheim Cup 2013 dans le Colorado (où Azahara et Karine se sont tellement bien entendues que «Aza» a déjà dit qu’elle espérait que leur duo soit reformé en 2015!), la jeune femme a vécu une année 2013 difficile. C’est donc la voix pleine de larmes (des larmes de «crocodile", of course) qu’elle a remercié son compagnon lors de la remise de la Coupe: «Je jouais si mal cette année. Il a été tellement présent pour moi.» Il faut se souvenir, en effet, que «Aza» Munoz avait été 8e de la Money List du LPGA Tour en 2012. Géant quand on sait que, à part la Norvégienne Suzanne Pettersen, les Américaines et les Coréennes squattent toutes les premières places. Cette année, alors que c’est au tour de Karine Icher de se situer parmi les grandes Européennes de cette Money List (10e début septembre et 14e à ce jour), Azahara a en effet rétrogradéau 47e rang. Pour elle, cette victoire à l’Open de France, dans le fief de la famille Lacoste qui a tant d’affinités avec l’Espagne (Catherine Lacoste vit à Cadix depuis 43 ans!), a une résonnance particulière. Comme un réconfort familial avant de repartir à l’assaut du circuit américain et du classement mondial.

A voir également

Gwladys Nocera et Carly Booth

The Queens (LET) : L'Europe battue en petite finale

L'équipe du LET s'est inclinée dans la rencontre pour la 3e place face aux joueuses du circuit australien sur le score de 2,5 à 1,5. Le Japon a créé la surprise en dominant la Corée en finale.

Gwladys Nocera

The Queens (LET) : L'Europe impuissante

L'équipe du LET emmenée par Gwladys Nocera - sèchement défaite 5&4 - n'a remporté que deux de ses neuf simples ce samedi, et laissera donc la Corée et le Japon se retrouver en finale.

Team LET Gwladys Nocera

The Queens (LET) : L'Europe cueillie à froid

L'équipe du LET menée par Gwladys Nocera - qui n'a pas participé aux quatre-balles - a perdu trois de ses quatre rencontres ce vendredi lors de la première journée de The Queens au Japon.

Céline Boutier

Sanya Ladies Open (LET) : Au tour de Boutier !

Une semaine après le sacre de Camille Chevalier en Inde, Céline Boutier est devenue ce dimanche au Sanya Ladies Open la deuxième rookie tricolore à s'imposer sur le Ladies European Tour.

Plus d'infos
Lacoste Ladies Open de France
Lacoste
Partenaire titre
Richard Mille
Partenaire majeur
Accor
Aviva
Partenaires officiels
ffgolf
LET
Partenaires institutionnels
Partenaires média