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Une tornade nommée Mathilda Cappeliez

mathilda Cappeliez US Women's amateur 2015

Cette semaine, cette joueuse savoyarde va réaliser un rêve qu’elle nourrit depuis fort longtemps… à l’échelle de ses 17 ans. Participer enfin à l’Evian Championship dont les portes lui restaient fermées jusqu’à l’invitation dont elle bénéficie cette année pour l’ensemble de son œuvre.

Mathilda n’a que 17 ans mais cela fait déjà quelques années qu’elle sait ce qu’elle veut : jouer l’Evian Championship ! Chaque année, depuis la maison familiale située à quelques pas du parcours, elle a pu voir passer les meilleures joueuses du monde et s’est inspirée de leurs exploits au point de vouloir les imiter. C’est avec cette idée en tête que, depuis l’âge de 14 ans, elle arpente les fairways du monde amateur et, occasionnellement, professionnel, en bataillant avec une énergie décoiffante.

« C’est mon rêve de jouer ce tournoi », avouait-elle en avril dernier, lors de la Coupe Lalla Meryem, un tournoi du Ladies European Tour auquel elle participait pour la deuxième année consécutive en tant qu’invitée. « Mais je ne peux pas compter sur une invitation, c’est trop dur à obtenir », poursuivait-elle. Elle n’envisageait alors qu’une solution, remporter un tournoi du LET ! 

Contre toute attente de sa part, le comité d’organisation de l’Evian Championship, persuadé que, « aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années », annonçait le 1er juillet dernier que Mathilda bénéficiait d’une wild card, de même que la Suissesse Albane Valenzuela et l’Irlandaise Leona Maguire, actuelle numéro un du classement mondial amateur dont Mathilda occupe la 15e place. 

« L’attribution de ces wild cards, indiquait le communiqué de l’Evian Championship, fait également partie de la volonté de mettre en lumière le haut niveau amateur en donnant la chance à cette jeune élite de performer aux côtés des championnes internationales. » A ce jeu-là, elles seront trois amateures françaises à évoluer cette semaine sur le parcours d’Evian puisque Céline Boutier, la numéro un française et numéro 10 mondiale, s’est automatiquement qualifiée grâce à sa victoire au British amateur, et que Agathe Laisné et ses 16 ans ont bénéficié de la dernière invitation accordée par l’organisation du tournoi.

Des victoires extraordinaires

On pourrait donc croire qu’une compétition particulière se jouera entre ces trois joueuses françaises. Il n’en sera rien, ce qui intéresse ces jeunes femmes est tout simplement de se faire une place parmi les toutes meilleures joueuses du monde. Et c’est déjà chose faite dans les rangs amateur, et de quelle manière ! 

Après la victoire de Céline Boutier au British Ladies, en juillet, c’était au tour de Mathilda de briller à l’US Women's amateur, au mois d’août, où elle parvenait en demi-finale. Quelques semaines auparavant, elle remportait avec ses consœurs le titre de championne d’Europe par équipes dames. Et c’est avec un débit de mitraillette qu’elle déploie son palmarès dont on peut retenir une Coupe de France, les Internationaux de France, un succès qu’elle qualifie elle-même d’« extraordinaire », et une victoire en équipe, avec sa copine Eva Gilly, au Spirit International.

Pour les suiveurs plus familiarisés avec le monde professionnel, ce sont ses performances dans les tournois pros qui relèvent de l’extraordinaire. Qu’on en juge. En 2014, elle était invitée à jouer trois épreuves du LET : 25e à la Coupe Lalla Meryem, au Maroc, 45e à l’Open de Turquie, 46e à l’Open d’Afrique du Sud. Cette année, elle remet ça au Maroc avec une 27e place mais après avoir occupé la 3e place à l’issue des deux premiers tours !

Mais son plus bel exploit à ce jour, en attendant cet Evian Championship, reste sa 59e place à l’US Open en 2014 alors qu’elle n’avait encore que 16 ans. Et cette fois-là, sa présence n’était en rien due à une invitation. La bouillonnante jeune fille avait obtenu sa place dans ce tournoi majeur en passant par les épreuves qualificatives où elle s’était imposée. « Je crois que je n’avais jamais aussi bien joué de ma vie ! » commentait-elle au mois d’avril dernier.

Objectif numéro un mondiale

Après Evian, le programme de Mathilda est tout tracé. D’un côté, les études qu’elle poursuit désormais par correspondance dans le but d’obtenir le bac. D’un autre, continuer sa carrière amateur, partagée entre épreuves individuelles et tournois par équipes avec le team France, avec en arrière-plan l’objectif « passer numéro un mondiale ». Ici ou là, elle participera aux tournois pros qui auront la bonne idée de l’inviter avec la ferme intention de se montrer reconnaissante : « Mon but est d’en planter un, bien sûr ! D’en gagner un », traduit-elle au cas où l’on n’aurait pas percuté sur le sens du verbe planter.

Pour l’année 2016, Mathilda a encore un autre objectif qu’elle est sûre de remplir à 100 % : atteindre la majorité ! « Après ça, je passerai pro et je pourrai faire ce que je veux ! » A savoir passer les cartes pour entrer sur le LPGA, le circuit américain, et poursuivre des études universitaires, option business. « Quoi qu’il arrive, j’irai aux Etats-Unis. Je ne veux pas rester en Europe. Ici, c’est super pour l’expérience, mais l’environnement, c’est très spécial, ça ne me convient pas. » 

Ce qui paraît moins clair est de quelle façon Mathilda continuera ses études. Elle évoque la possibilité de la faire par correspondance si elle passe effectivement professionnelle, ce qui semble conditionné à l’accession au circuit américain. Dans le cas où elle reste amateur, elle n’aura aucun mal à obtenir une bourse vu le nombre de « scouts », ces représentants des différentes universités américaines, qui lui tournent régulièrement autour. « C’est sympa de savoir qu’on est sollicitée », concède-t-elle.

De toute façon, Mathilda a déjà un pied de l’autre côté de l’Atlantique puisqu’elle s’entraîne régulièrement en Floride depuis quelques années déjà avec Henri Reis, l’un des entraîneurs de l’Annika [Sorenstam] Academy. « Il est génial ! Henri est mon coach mais en fait c’est presque comme un copain, il blague beaucoup. » 

Energie force 10

Si notre jeune joueuse est pleine de talent, elle déborde aussi d’enthousiasme, d’énergie et d’une très forte personnalité. A la voir et l’entendre, on la croirait même portée par une sorte de force surnaturelle. « Non, détrompe-t-elle, je pense que j’apprends à mieux aimer le golf, je me sens mieux dans ma vie de tous les jours, et je suis plus épanouie dans ma vie et dans ma tête. »

Mathilda, qui aura donc 18 ans au mois de mai prochain, n’oublie pas non plus ce qu’elle doit à ses parents qui la soutiennent fortement et assurent sur le plan financier. Son père, Christophe Cappeliez, l’accompagne d’ailleurs régulièrement sur les grands tournois. « On forme une équipe avec mon père. Il me caddeye, bien sûr, mais il me sert surtout de coach, et il gère beaucoup de choses. »

Bien que tout se passe très bien entre le père et sa fille, il arrive parfois que quelques frictions se fassent jour. Mais Mathilda a une façon bien à elle de résoudre les tensions comme on a pu en juger lors de la dernière Coupe Lalla Meryem, au cours d’une séance d’entraînement aux sorties de bunker dirigée par Christophe. Au bout d’un bon moment de travail, Mathilda manifeste son désir d’arrêter mais se heurte au sec refus de son père. Grommellements, bouderie… mais la jeune fille obtempère et se remet à faire d’excellentes sorties sans un regard pour son géniteur qui ramasse les balles sur le green lorsqu’une magnifique balle en cloche retombe, par le plus grand des hasards, pile poil sur le crâne du papa ! La séance de travail devait s’arrêter très peu de temps  après, dans un lourd silence.

« Oui, admettait Mathilda un peu plus tard, ça arrive parfois qu’on s’embrouille avec mon père… Mais je sais que sans lui je ne pourrais pas faire ce que je fais, j’ai compris que sans lui je n’y arriverai pas. » La morale de l’histoire est que la jeune fille peut donc, avec le soutien de son papa, poursuivre ses rêves. « Les rêves ? Oui, bon, c’est des rêves. Maintenant, je suis beaucoup plus dans la vie concrète. Je sais ce que je veux faire », précise encore Mathilda au cas où l’on n’aurait pas bien compris que ce qui est intéressant, dans les rêves, c’est de les réaliser. Ce qui sera donc chose faite dès cette semaine à Evian.

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