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Very big challenge à Turnberry

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Treize ans après un unique passage en 2002, le Women’s British Open revient sur le links de Turnberry. Avant le coup d’envoi, ce jeudi sur la côte Est de l’Ecosse, Patricia Meunier-Lebouc évoque ses souvenirs, les Françaises en lice et son sentiment sur le très musclé « British ».

Des joueuses comme prises dans la machine à laver du « British ». « Turnberry cette année? S’il y a du vent, de la pluie, et que le terrain est sec, ce sera un très gros challenge.  Parce qu’au British, quand les éléments se déchaînent, c’est vite comme si on était pris dans une machine à laver! » Patricia Meunier-Lebouc sait de quoi elle parle.  En 2002, lors de la seule incursion des joueuses à Turnberry pour leur Open britannique, elle était sur le terrain. Un site écossais célèbre pour avoir déjà reçu quatre éditions du British Open hommes (The Open désormais). Il y eût notamment le fameux « duel au soleil » de 1977 entre Tom Watson et Jack Nicklaus. Watson prouvant qu’il pouvait battre l’Ours blond même un jour d’extrême beau temps, donnée rare qui peut presque déstabiliser dans cette région! Après les éditions de 1986 (victoire de Greg Norman) et 1994 (Nick Price), on se souvient aussi de la cuvée plus récente de 2009, quand Tom Watson, à un mois de ses 60 ans, faillit contester la victoire à Stuart Cink dans un délire absolu côté spectateurs.

En 2002, Marine Monnet 18e et Patricia Meunier-Lebouc 24e. Mais revenons aux dames. A Turnberry en 2002, c’est l’Australienne Karrie Webb qui s’était imposée. Seules deux Françaises avaient réussi à se qualifier pour le « British » cette année-là: Patricia (24e) et Marine Monnet (18e). Marine finissant d’ailleurs 18e ex aequo avec une petite Norvégienne de 21 ans du nom de Suzann Pettersen… « Il ne faisait pas très chaud, se souvient Patricia. Mais j’ai quand même des photos où on nous voit jouer en pantalon et polo. Il y avait eu de bonnes pluies aussi. Un peu les quatre saisons en un seul tournoi… » Pour Patricia, désormais entraîneur fédéral et référente olympique au sein de la Fédération française de golf, les sept Françaises qui seront sur le tee de départ ce jeudi à Turnberry (voir liste ci-dessous) doivent être prêtes à subir le même sort que leurs homologues masculin, lors de leur propre Open 2015, secoué de pluie et de froid il y a deux semaines à St Andrews. Car il y aura bien, un jour ou l’autre, la classique douche écossaise, voire une météo dantesque…

Trempées jusqu’aux os, les dents qui claquent, la nuit qui tombe. Parce que si les deux sites sont séparés par un trajet de 190 kms qui barre l’Ecosse d’Est en Ouest en légère diagonale, ils occupent chacun leur propre façade maritime. St Andrews, (à l’Est et près d’Edimbourg) donne sur la Mer du Nord. Turnberry (à l’Ouest et tout près de la ville d’Ayr) ouvre sur l’Atlantique. Vents et embruns assurés comme le confirme Patricia : « Quand on  jouait le British Open à Woburn ou à Sunningdale, on était dans une configuration de Majeur classique. Mais dès qu’on passe aux links de bord de mer, là, on peut être sûr que le British va être très difficile. » C’est lors d’un British Open au Royal Lytham & St Annes que Patricia Meunier-Lebouc a le plus souffert: « Les conditions les plus dures que j’aie jamais eues pour jouer au golf. Terrible. Vent à l’horizontale. Pluie à l’horizontale. Ma cadette et moi étions trempées jusqu’à la petite culotte. Elle, elle grelottait et claquait des dents! Au 18, la nuit commençait à tomber. On voyait les lumières du clubhouse briller dans la nuit. Comme si nous étions en perdition dans un bateau un soir de tempête et qu’il fallait se rapprocher du phare. Ca, c’est le British! »

Une Française 5e du British Open en 2003 au Royal Lytham & St Annes. C’est pourtant au Royal Lytham & St Annes que la Dijonnaise a commis la meilleure performance française au Women’s British Open version Majeur. C’était en 2003, quelques mois après sa victoire au Kraft Nabisco Championship et juste avant une deuxième Solheim Cup victorieuse avec l’Europe à Malmö. « Oui, se souvient Patricia.  J’étais déjà enceinte de ma fille et malgré mes nausées, j’avais atteint un tel niveau d’expertise dans ce que je faisais, que je dominais vraiment mon sujet. J'étais en tête au départ du dernier tour… Mais je n’ai pas su rester dedans parce que justement, je crois que c’était presque trop facile…  Je fais un 76 et passe 5e. Ce dernier jour au British,  je n’y ai pas cru… »

Ne pas s’écouter, ne pas lâcher prise, ne pas penser  joli golf ou beau golf. Avec le recul d’une ex-joueuse de son niveau, et compte-tenu d’une éventuelle horreur météo cette semaine à Turnberry; quels conseils donner aux sept Françaises au départ de cette édition 2015 de l’Open britannique? « La règle d’or, si les conditions sont terribles, c’est de ne pas penser joli golf, beau golf, mais de se concentrer sur la gestion de l’adversité. Il faut s’adapter aux conditions. Et aussi ne pas s’écouter. Ne pas lâcher prise mentalement car sinon, au British, cela peut filer très vite. Comme une pelote de laine. Tu tires sur le fil et cela se vide à toute vitesse! » Dans le doute, explique encore la « coach » aujourd’hui 43 ans, on finit souvent par oublier de remettre les choses en perspective. Alors que pour se rassurer,  il faudrait tenter de ne pas se frustrer et surtout, « de ne pas voir de gros problèmes là où il n’y en a pas. »

Pour les « pointures » Gwladys Nocera et Karine Icher : jouer sans en rajouter. Un pronostic, un conseil plus personnel aux unes et aux autres? « Pour moi, les Françaises ont toutes une chance de monter sur le podium de ce British Open. Et même de l’emporter. A commencer par Gwladys (Nocera) et Karine (Icher) qui sont réellement des pointures. Dans leur cas, avec leur niveau, il faut en revanche savoir rester posée. La tête claire et lucide. Ne pas essayer d’en faire trop. Ne pas en rajouter par rapport à ce qu’on sait faire. Juste rester comme on est d’habitude. S’adapter avant tout aux conditions du moment. » Et la lauréate du Kraft Nabisco en 2003 de remettre l’accent sur ce point: « Un British Open, ce n’est pas juste un affrontement avec les autres joueuses et avec le parcours. Il y a la nature, le vent, la pluie… » De Turnberry 2002 à Turnberry 2015, le Women’s British Open 39e édition est prêt à faire souffler le chaud et le froid, prêt à activer la « machine à laver »… les joueuses! S’il fait beau et chaud, on sera (presque) déçus. 

 

LES HUIT FRANCAISES QUALIFIEES: 
Karine Icher, Gwladys Nocera, Anne-Lise Caudal, Isabelle Boineau, Marion Ricordeau, Lucie André, Céline Boutier (Am) et Jade Schaeffer (cette dernière ayant gagné l’une des trois places en jeu la semaine dernière à l’Open d’Ecosse à Troon).

LE RICOH WOMEN’S BRITISH OPEN 2014:
1. Mo Martin (E-U-)
2. Suzann Pettersen (NOR);
3. Shanshan Feng (CHN)…
12. Gwladys Nocera; 38. Sophie Giquel-Bettan, Karine Icher et Valentine Derrey. Cut: Marion Ricordeau et Joanna Klatten. 

LES MEILLEURES FRANCAISES DEPUIS 2010.
Edition 2014 (Royal Birkdale): 12. Gwladys Nocera.
Edition 2013 (St Andrews): 21. Karine Icher.
Edition 2012 (Royal Liverpool): 33. Karine Icher.
Edition 2011 (Carnoustie): 59. Sophie Giquel-Bettan.
Edition 2010 (Royal Birkdale): 17. Gwladys Nocera.  

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