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6-9 septembre

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Zoom: Céline Boutier, un petit air de Ko

Zoom: Céline Boutier, un petit  air de Ko

Même si elle ne passera pro qu’en 2016, à 23 ans (à la différence de Lydia Ko, déjà n°3 mondiale à 17 ans), l’amateur française, très bonne 29e, fait un peu penser à la Néo-Zélandaise.

Rassembler toutes les pièces du puzzle avant d’être pro
«Céline Boutier? Elle est toute jeune et elle a le temps! Mais c’est une bonne joueuse. Ce qui est sûr, c’est qu’elle va pouvoir faire quelque chose sur le circuit. Et c’est vrai qu’elle a un petit quelque chose de Lydia Ko.» L’avis vient de Karine Icher. D’où sa valeur. A 35 ans , la numéro 1 française établie depuis 2003 aux Etats-Unis a l’oeil plus affûté que quiconque. Onze ans qu’elle écume le LPGA Tour, là où les jeunes précoces du golf, lolitas terribles et renouvelables, éclosent à la pelle. Mais où on fait long feu si on ne possède pas toutes les pièces du puzzle au fond de soi: talent inné, travail acharné, organisation professionnelle, focus sur son «job» et surtout, envie monstre d’y arriver.

Trois Majeurs comme amateur, déjà deux cuts passés
La jeune Boutier ne peut être comparée à des Michelle Wie, des Lexi Thompson où des Lydia Ko, jadis invitées à Evian comme amateurs de 15, 16 ou 17 ans et qui y avaient claqué des podiums d’entrée... Céline a «déjà» 21 ans, c’est vrai. Mais le cursus qu’elle a choisi, celui du statut d’amateur prolongée au sein des équipes de France, conjugué depuis 2012 à celui d’étudiante-joueuse à l’université de Duke (à Durham, Caroline du Nord) est très différent. Elle a encore la fraîcheur et la marge de progression d’une «non-pro». Et ses deux cuts passés en trois Majeurs (54e British Open 2013 et donc 29e de The Evian Championship 2014) disent bien sa valeur, son potentiel et aussi le bagage d’expérience très volumineux qu’elle s’est constitué au fil des dernières années.

Issue du programme Elite et USA de la Fédération française de golf
La joueuse du Paris Country Club a bénéficié du programme Elite mis en place à partir de 2005/2006 par la Fédération française de golf -avec Christophe Muniesa comme DTN et Maïtena Delamontagne en tant que DTN-adjoint. Un programme qui était, entre autres choses, censé faciliter la transition amateur/pro et favoriser pour certains la filière américaine par le biais des universités. On est en plein dedans. Et Céline le sait: «Les meilleures amateurs, aujourd’hui, ont déjà un pied chez les pros. Surtout celles qui sont aux Etats-Unis et qui ont assez souvent l’occasion de jouer sur le Tour. D’ailleurs moi-même, en 2015, je vais faire de plus en plus de tournois pros, aussi bien sur le Symetra Tour (la 2e division américaine) que sur le LET durant l’été...»

Une agressivité développée en NCAA avec son équipe de Duke
Céline Boutier a brillé maintes fois avec le groupe France: double championne d’Europe par équipes avec les Girls en 2010 et 2011, championne d’Europe individuelle en 2012, et encore Championne d’Europe par équipes Dames en juillet dernier en Slovénie. Son choix de prolonger son statut amateur de quatre ans (2012-2016) en allant étudier la Psychologie et l’Economie à Duke, complète idéalement son vécu: «Mon atout, c’est le mental car j’arrive à rester assez calme sur le parcours. Mais je manquais parfois d’agressivité. Et cela se voyait notamment en match play. Dans une équipe, comme c’est le cas pour moi à Duke, il y a de l’énergie qui se transmet et ça m’aide beaucoup!»

Championne de la NCAA après les médailles en équipe de France
Cela a aussi aidé son équipe... qu’elle a menée pour grande partie à la victoire dans le Championnat de première division de la NCAA en 2014! La conclusion «normale» d’une saison qui l’a vue triompher trois fois en individuel dans les tournois entre «Colleges», au point d’être élue joueuse universitaire de de l’année aux Etats-Unis. Tout cela avec un physique bien équilibré mais harmonieusement «moyen», loin des carrures athlétiques ou trop balèzes de certaines. La silhouette de Céline évoque un peu, c’est vrai, celle de Lydia Ko, la jeune Néo-Zélandaise d’origine coréenne n°3 mondiale. Les deux jeunes filles ont tout d’abord en commun cette douce touche asiatique dans les traits (les parents de Céline étant d’origine thaïe). Mais c’est le délié et l’amplitude de leur swing, ainsi que leur contact de balle subtil et leur «zénitude» sur le parcours qui paraît les rapprocher...

«Lydia Ko m’impressionnait au début mais elle est normale»
Boutier-Ko, quelles relations? «Lydia Ko, je l’ai connue quand j’ai joué un match de l’US Amateur contre elle en 2012. Elle était déjà très bonne et, de loin, la n°1 chez les amateur. Alors j’étais vachement impressionnée au début. Mais en fait, elle était sympa, je l’ai trouvé tout à fait normale. Et j’ai perdu la partie, mais 1 down...» Dans le match global, celui de la carrière, Lydia, seulement 17 ans, a bien sûr pris une bonne longueur d’avance. Mais Céline, de son côté, mûrit tranquille et on la sent forte pour le futur: «Je pense que j’ai déjà le jeu pour jouer sur le circuit pro, même si je dois gagner en distance et parfaire mon putting. Je suis aussi pas mal régulière et j’aime les tournois avec beaucoup d’enjeu sur des parcours très sélectifs...» Ideal pour les Majeurs, donc...

Se qualifier pour The Evian 2015 en raflant le British Amateur
Et elle l’a prouvé dès ce premier Evian Championship en étant 29e! «Je n’avais pas d’objectif vraiment précis car je rentrais des Mondiaux amateurs au Japon, après un long voyage... Cette semaine m’a appris que j’ai encore du travail à faire mais je pense aussi que je suis sur la bonne voie...» On va revoir Céline Boutier régulièrement ces deux prochaines années: «En 2015, je voudrais déjà me qualifier pour l’US Open. Et bien sûr pour The Evian Championship. Je sais que si je gagne le British Amateur, j’aurai ma place à The Evian... Mais il y a d’autres chemins possibles pour se qualifier sur le terrain pour The Evian Champinship...» Vivement l’année prochaine. Et vivement le printemps 2016, que la Parisienne, son «degree» de la Duke University en poche, déboule chez les pros. Et qu’elle déploie dans la lumière du LPGA Tour ce qu’elle apprend, accumule, engrange, stocke depuis tant d’années au plus haut-niveau du golf féminin amateur.

Nathalie Vion, à Evian pour la Fédération française de golf

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